LAFAY Albert
par
« Courant octobre 1943 un soir vers 20 heures Roger Chavanet (dit Guérin) et Farjas (dit Maxos) entrent chez mes parents qui tenaient la boulangerie de Chamelet. Ils les informent qu’ils sont en train de créer un maquis au Guerry et que les maquisards pourront désormais compter sur un ravitaillement en pain. Guérin et Maxos mangèrent la soupe avec nous (je me rappelle ils l’avalèrent) car ils ne vivaient, nous dirent-ils, que de chocolat depuis plusieurs jours. Mon père avec enthousiasme leurs donna son accord et à partir de ce soir là, notre porte leurs fut ouverte, le jour et la nuit jusqu’au 25 août 1944 jour du départ des maquisards de la région pour la libération de Lyon. Pendant cette époque si difficile pour eux nos jeunes maquisards trouvèrent chez nous des moments de sécurité et de chaleur familiale qu’ils ne connaissaient plus depuis longtemps ».
Antoine LAFAY