Cérémonies de Montchal - 19 mars 2017

vendredi 14 avril 2017
par  webmestre

COMMÉMORATION DES COMBATS DE MONTCHAL

Dimanche 19 mars 2017

Ce dimanche 19 mars 2017, sous un ciel relativement clément, élus, familles, porte-drapeaux, élèves de l’école de MONTCHAL accompagnés de leurs parents et de leur instituteur, des habitants de la commune et de celles avoisinantes se sont retrouvés autour du monument aux morts du Crêt pour commémorer les combats de MONTCHAL. Une Peugeot de l’époque, stationnée au pied du monument, encadrée par M. Henri JOANNIN accompagné d’un ami en tenue de maquisard, nous permet de nous replonger un peu plus dans le passé.

Au Mémorial du Crêt

La cérémonie est ouverte par Mme Simone OLESZCSAK, responsable de l’ordonnancement.

M. Christian DENIS, maire de MONTCHAL, après avoir salué, remercié les participants à cette cérémonie et rappelé, combien sa commune, élus, curé, habitants s’étaient mobilisés durant cette guerre pour que le maquis puisse subsister, laisse place à la Clique de SAINT-FORGEUX qui ouvre le ban puis sonne au drapeau. M. Claude MATÉO procède au lever des couleurs.

Cette année encore, en l’absence de la Chorale Inter’val de Tarare, c’est sous la direction de leur instituteur M. FORISSIER, que les enfants de l’école de MONTCHAL, accompagnés à la guitare, nous font une interprétation emprunte d’émotion du Chant des Partisans.

Nina D. (qui assiste pour la première fois à une commémoration), accompagnée de deux élèves de CM1-CM2 de l’école de MONTCHAL, procèdent ensuite au dépôt de la gerbe, puis M. Maurice PIERRE et M. Claude MATÉO égrènent le nom de ces hommes courageux, morts durant ces combats.
Durant la minute de silence qui suit, nous serons nombreux à avoir une pensée particulièrement émue pour ces combattants, sachant que le dimanche 19 mars 1944, il y a donc 73 ans jour pour jour, à l’heure où nous sommes réunis devant ce monument, se déroulait les terribles combats de MONTCHAL où 5 de ces combattants tombèrent sous les balles ennemies, 4 grièvement blessés sont faits prisonniers et fusillés par la suite à la Duchère, 1 grièvement blessé survivra à cette tuerie.
Après la sonnerie aux morts jouée par la clique de SAINT-FORGEUX, et les drapeaux mis aux pieds, Titouan F., Mathilde F., Loane C., élèves de l’école de MONTCHAL, nous récitent tour à tour « ma France » et « ordre du jour » poèmes de Jean-Pierre ROSNAY dit Bébé.

FRANCE
lls disaient tous Ma France ou la France éternelle
Et chacun te prenait un peu de plume à l’aile
Mais quand l’ennemi arriva
Les guérites étaient là
Mais plus les sentinelles

Ils disaient tous Ma France ou la France éternelle
Moi je t’aimais et je ne disais rien,
Je n’avais pas seize ans, France, tu t’en souviens
Ils disaient tous Ma France ou la France éternelle

Je n’ai rien dit, moi, j’étais trop enfant
J’ai pris le fusil de la sentinelle
Et puis c’est fini maintenant
France, pardonne-moi si je te le rappelle
Je me sens si seul par moment.

Jean-Pierre Rosnay, alias bébé

Ordre du Jour
Tenir l’âme en état de marche
Tenir le contingent à distance
Tenir l’âme au-dessus de la mêlée
Tenir Dieu pour une idée comme une autre,
un support, une éventualité,
une contrée sauvage de l’univers poétique
Tenir les promesses de son enfance
Tenir tête à l’adversité
Ne pas épargner l’adversaire
Tenir parole ouverte
Tenir la dragée haute à ses faiblesses
Ne pas se laisser emporter par le courant
Tenir son rang dans le rang de ceux qui sont décidés
à tenir l’homme en position estimable
Ne pas se laisser séduire par la facilité
sous le prétexte que les pires
se haussent commodément au plus haut niveau
et que les meilleurs ont peine à tenir la route
Être digne du privilège d’être
sous la forme la plus réussie : l’homme
Ou mieux encore, la femme.

Jean-Pierre ROSNAY, alias bébé

Après avoir excusés M. Laurent WAUQUIEZ Président du Conseil Régional, Mme RIVOLLIER, Sénatrice de la Loire, Mme DARFEUILLE, Conseillère Départementale, M. TAITE, Conseiller Régional, M. Gérard MONCELON, Maire de NERONDE, Mme Danièle BERTRAND, retenus par d’autres obligations, Mme Simone OLESZCSAK annonce les différentes allocutions.

M. Paul SALEN, député de la Loire, prend la parole en premier, pour rappeler la détermination et le courage de ces hommes, qui n’ont pas hésité à perdre la vie, pour nous permettre de vivre dans un pays libre. Pour expliquer aux enfants de cette génération, que malgré les années qui passent, les souvenirs qui s’éloignent (car hélas il ne reste que peu de survivants pour témoigner de ces événements tragiques), ils se doivent de perpétuer ces cérémonies et relayer le message, que ces valeureux combattants ont perdu la vie, victimes d’une dénonciation.

Lui succède, Mme Évelyne PASCAL, vice-présidente de l’ANACR, (voir discours) qui rappelle à son tour, que ces hommes courageux, dont le plus âgé avait 31 ans et le plus jeune à peine 18 ans, avaient privilégié à leur jeunesse, à leur plaisir et à leur vie de famille, la défense de leur Patrie et s’étaient engagés au péril de leur vie pour la Paix, la Liberté et pour la France. Elle rappelle les nombreuses opérations (sabotages des voies ferrées, des routes stratégiques, des moyens de radio transmission etc…) que ce groupe du camp DESTHIEUX, menaient depuis octobre 1943, et combien ils avaient œuvré pour retarder l’avancée de l’ennemi. Victimes d’une dénonciation, alors que la neige, la boue et un vent glacial compliquaient leurs tâches, ils étaient tombés sous les tirs ennemis ce matin du dimanche 19 mars 1944. Il nous faut donc, plus que jamais faire perdurer, au travers des années, la mémoire de ces actes héroïques exemplaires afin que ces souvenirs ne s’effacent jamais des mémoires.
Elle rappelle également que notre pays, vient de traverser deux années difficiles avec les odieux attentats qui ont endeuillé notre peuple.

Discours de Mme Évelyne PASCAL

Madame Odile Chadebech
Mr le Président Chavanet
Mr le Président Gay
Mr le député
Mr le maire
Mmes et Mrs les présidents et représentants d’Associations d’anciens combattants et résistants
Mmes et Mrs les porte-drapeaux
Mmes et Mrs les professeurs, chers enfants
Mesdames, Messieurs,

 Refuser, dire non encore et toujours à l’inacceptable, à tout ce qui porte atteinte à la dignité de l’homme, au racisme, à la violence, à la misère, au mépris de l’autre, à son humiliation » cette phrase c’est Marcel Chadebech qui la prononçait lors de sa remise de la Légion d’honneur, il avait 82 ans. Marcel Chadebech qui dirigeait le groupe de ces maquisards ce 19 mars 1944, en l’absence de Roger Chavanet.
Ces jeunes gens à qui nous rendons hommage aujourd’hui, ces hommes courageux, plein d’idéal avaient eux aussi privilégié sur leur jeunesse et ses plaisirs, la défense de leur Patrie.
Que diraient-ils aujourd’hui s’ils revenaient. Notre pays vient de vivre 2 années bien difficiles avec ces attentats odieux, meurtriers, qui ont endeuillé tout le peuple.
Tout à l’heure on a appelé le nom de ces martyrs, le plus âgé avait 31 ans et le plus jeune 18 ans. Ils avaient laissé des femmes, des mères, des fiancées, des enfants, des amis pour s’engager, pour la Liberté, pour la France et pour la Paix.
Nous leur rendons hommage aujourd’hui et nous associons dans cet hommage la population de ce village : élus, curé, commerçants, agriculteurs pour l’aide et le soutien qu’ils ont apporté pour que ce maquis puisse exister.
Quand on pense aux nombreuses opérations que ce groupe a réalisé, depuis ce 12 octobre 1943 où Roger Chavanet arrivé de Lyon sur un vieux vélo grinçant, sous le nom de GUERIN, a depuis la ferme du Guéry à Chamelet créé le camp Desthieux jusqu’en septembre 44, soit 1 an, on ne peut qu’être admiratifs, respectueux et reconnaissants. Sabotages de la voie ferrée Lyon-Paray le Monial, de routes stratégiques, de moyens de radio transmission mais aussi engagements militaires comme au col de Favardy (31 mai 1944) où 17 résistants furent massacrés par une troupe de 1 500 soldats ennemis, celui de Saint Nizier d’Azergues (11 décembre 1943) qui entraîna la déportation de 13 habitants, sabotage de la mine de St Pierre la Palud, participation à la Libération de Lyon et de Villefranche etc..
Mais ces 10 hommes là, c’est le 19 mars 1944 qu’ils sont tombés, fusillés ou blessés, ce 19 mars où la neige, la boue, le froid compliquaient encore la tâche , ils sont tombés face aux tirs de mortier qui pleuvaient, victime d’une dénonciation .
Comme chaque année, les élèves de l’école de ce village sont là, présents, et je les en remercie, ce sont sur eux que nous comptons pour que la mémoire de ces actes héroïques exemplaires ne s’efface pas. Jeunes gens nous comptons sur vous car le temps hélas emporte un à un tous les survivants de cette époque, je salue d’ailleurs tous ceux qui étaient avec nous l’année dernière et qui ne sont plus là, nos anciens trop fatigués pour se déplacer, je pense particulièrement à Mr Roger Gaget, président départemental d’honneur de l’ANACR fidèle de cette cérémonie, je pense aussi à Mr Louis Cortot président de l’ANACR depuis 2004, grand officier de la légion d’honneur, compagnon de la Libération, l’un des derniers encore vivants, croix de guerre 1939-1945, croix du combattant volontaire et surtout un homme vrai qui toute sa vie a continué à parler de la Résistance.
Certains diront que ces cérémonies ne servent à rien, moi je dis qu’un peuple qui ne se souvient pas, n’a pas d’avenir.
La Résistance c’est dans notre pays une période de combat contre une occupation étrangère et l’instauration d’une dictature privative des droits des citoyens. Les Résistants, ce sont celles et ceux qui au péril de leur vie, pour défendre leur idéal, leur idée de la patrie, se dressèrent entre 1940 et 1945 contre les nazis et le régime pétainiste et qui pourtant, dans cette période terrible, ont pensé à l’avenir, aux jours heureux d’après la libération, car ils avaient foi dans la victoire, en créant le programme du Conseil National de la Résistance, véritable feuille de route pour des lendemains qui chantent.
A travers ces héros que nous honorons aujourd’hui, c’est toute la Résistance que nous honorons.
Merci

Puis, Mr Michel CHAVANET, Président de l’Amicale des Maquis de l’AZERGUES, prend la parole pour rappeler que, depuis 73 ans, chaque année, ces cérémonies de MONTCHAL voient se succéder de nombreux orateurs qui prennent la parole pour honorer la mémoire des combattants du Magat, avec le même objectif, celui de faire perdurer afin qu’il ne tombe pas dans l’oubli le souvenir de tous ces Résistants qui, au mépris du danger, donnèrent leur vie pour la FRANCE. FRANCE, sur laquelle un ennemi de nos valeurs républicaines fait planer sa menace, FRANCE pour laquelle, nous devons plus que jamais unir nos forces, pour faire face à ces nouveaux défis et défendre notre histoire, notre liberté, notre indépendance.
En ce 19 mars 2017, nous nous associons également aux commémorations de la fin des hostilités en Algérie, guerre qui coûta elle aussi la vie à des milliers de jeunes et dont les Vétérans honorent chaque année la mémoire.
Il rappelle que ces derniers mois, notre Amicale a été endeuillée par plusieurs décès,
Mr Roger GAGET, Président honoraire de l’ANACR DU RHÔNE, Mr Jean louis MUZEL et Mr Maurice BERERD, très attachés aux valeurs de notre Amicale dont ils avaient été membres du bureau et qui avaient contribué à la pérennité de notre association,
Mr Jean-Claude FRECON, Sénateur de la Loire, qui honorait de sa présence chaque année, notre commémoration.

Après avoir remercié les participants à cette cérémonie, notre Hymne National, chanté par les enfants des écoles ainsi que par le public présent, clôture cette première cérémonie.

Discours de Mr Michel CHAVANET

Monsieur le Maire de Montchal
Monsieur le Député de la Loire
Monsieur le Président de la Communauté de Communes du Forez
Mesdames Messieurs les Maires et Élus
Mesdames Messieurs les Présidents et Représentants d’Associations d’Anciens Combattants
Mesdames et Messieurs les Porte-Drapeaux
Mesdames, Messieurs, chers amis

Depuis 73 ans chaque année ces cérémonies de Montchal ont vu se succéder au cours de prises de parole de nombreux orateurs pour honorer la mémoire des combattants du Magat.
Tous ces intervenants ont eu le même souci celui de faire perdurer, afin qu’il ne tombe pas dans l’oubli, le souvenir de tous ces Résistants qui au mépris du danger donnèrent leur vie pour la France.
Ce 19 mars, nous nous associons aux commémorations de la fin des hostilités en Algérie qui ont coûté la vie à des milliers de jeunes de nos villes et de nos campagnes et dont les Vétérans honorent chaque année la mémoire dans les cérémonies accompagnés de leurs Porte-Drapeaux.

Cette France aujourd’hui en prise aux difficultés, confrontée aux menaces engendrées par un fondamentalisme ennemi de nos valeurs républicaines, doit s’unir pour faire face à ces nouveaux défis.

Cette France, nos aînés se sont battus pour elle lors des sanglantes guerres du 20e siècle pour défendre notre histoire, nos libertés et notre indépendance.

Certains disent que l’histoire se répète au fil des siècles, restons vigilants afin que les erreurs du passé ne viennent compromettre l’avenir de nos enfants.

Cette France c’est pour elle que les hommes du Camp DESTHIEUX ont perdu la vie.
Ils nous ont montré que le patriotisme n’est pas un vain mot en combattant pour leur idéal : UNE FRANCE LIBRE.

Ces derniers mois notre Amicale a été endeuillée par le décès de Messieurs Roger GAGET Président honoraire de l’ANACR DU RHONE, Jean Louis MUZEL et Maurice BÉRERD tous deux membres du bureau de notre Amicale et Monsieur Jean Claude FRECON Sénateur de la Loire. Très attachés aux valeurs de notre Amicale nos amis ont contribué à la pérennité de notre association et leur souvenir restera dans nos mémoires.

Avant de nous séparer, nous tenons à remercier toutes les personnalités qui ont pris part à cette cérémonie, et féliciter Monsieur FORISSIER professeur à l’école de Montchal et tous ses élèves, qui avec leurs parents, nous ont fait l’amitié d’être aujourd’hui parmi nous en participant par leurs poèmes et leurs chants au souvenir de l’engagement des combattants du Camp DESTHIEUX.

Nous saluons également Mesdames et Messieurs les Porte-drapeaux, les Familles de Résistants toujours fidèles à nos célébrations, le Capitaine ROUSSEL et les personnels de la gendarmerie de Feurs, le corps des Sapeurs Pompiers ainsi que l’Harmonie de Saint Forgeux.

Mesdames, Messieurs je vous remercie de votre attention.

Devant la stèle du Magat

La foule se regroupe autour de la stèle édifiée à l’emplacement même où était cantonné le poste de commandement du camp DESTHIEUX.
19 Mars 1944 – 19 Mars 2017, il y a 73 ans le bruit des armes résonnait dans ce vallon.
Jean Grossiord, Jean Bertrand, Roger Lacour, Edgard Bédikian, Frantz sont tués.
José Matéo, Henri Volay, Guy Mulard, Michel Guillermin, blessés, sont fait prisonniers ; les 3 premiers seront fusillés 8 jours plus tard à la Duchère à Lyon. Michel Guillermin sera également fusillé 3 mois et 6 jours plus tard, il avait 19 ans.
Maurice Mérigneux grièvement blessé survivra à cette tuerie.
Aujourd’hui ce lieu est calme et verdoyant mais la terre reste à jamais imbibée du sang de ces héros tombés au champ d’honneur.

Mr Claude MATÉO s’occupe de l’ordonnancement de cette commémoration. 
La clique de SAINT FORGEUX procède à l’ouverture de la cérémonie. Le chant des Partisans retentit. Puis le dépôt de gerbe par des enfants de l’école de MONTCHAL et la jeune Nina D., sous la bienveillance de Mr Jean-Pierre RÉAT précède la sonnerie aux morts . Après la minute de silence, M. Claude MATÉO donne la parole à :
Mr Julian C. élève de l’école de Montchal qui dit un poème « Demain » écrit par M. Robert DESNOS.

Demain

Âgé de cent mille ans, j’aurais encor la force
De t’attendre, ô demain pressenti par l’espoir.
Le temps, vieillard souffrant de multiples entorses,
Peut gémir : Le matin est neuf, neuf est le soir.

Mais depuis trop de mois nous vivons à la veille,
Nous veillons, nous gardons la lumière et le feu,
Nous parlons à voix basse et nous tendons l’oreille
À maint bruit vite éteint et perdu comme au jeu.

Or, du fond de la nuit, nous témoignons encore
De la splendeur du jour et de tous ses présents.
Si nous ne dormons pas c’est pour guetter l’aurore
Qui prouvera qu’enfin nous vivons au présent.

Robert Desnos, 1942

Allocution de Mme CHAVEROT Véronique, Maire de VIOLAY (42).

Il y a seulement quelques années, certains combattaient ce qu’ils croyaient juste pour la grandeur de la France, pour la survie de notre société, mais aussi pour leurs enfants. Comme chaque année, nous sommes réunis, toujours plus nombreux autour d’une même cause, d’un même souvenir. Preuve s’il en est que les événements passés sont encore présents dans nos mémoires, preuve qu’il y a encore beaucoup de personnes pour qui se souvenir fait partie de la sauvegarde de l’humanité. Mais pour combien de temps ?

L’émergence aujourd’hui, dans tous les pays, d’une forme de renaissance de certaines idées met en danger la raison même des combats et des sacrifices de ces jeunes qui croyaient en la liberté d’agir, d’aller et venir, et la liberté de pensée, ces jeunes qui croyaient que l’humain est fait pour vivre ensemble et non pour se combattre de manière obscure et sans fondement. Le respect de l’autre devient exception, l’agressivité devient monnaie courante, mais comment faire pour vivre sans respect et en étant constamment sur ses gardes ?

Les promesses font souvent perdre la tête, prenons garde de ne pas succomber au chant des sirènes qui pourraient nous précipiter vers des fonds insondables, prenons garde de ne pas fabriquer à nouveau des Frantz, Louis, Edgard, Michel, Jean, Claudius, José, Guy, Joseph.

Parce que l’avenir se construit sur le passé, sachons à notre tour résister contre toute forme d’intolérance, contre l’incompréhension de l’autre seulement parce qu’il est différent de nous. Sachons porter la parole de ceux qui sont morts pour la Liberté, l’Égalité et la Fraternité, pour que jamais nos champs de blé redeviennent champs de batailles.

Discours de Mr Jean-Pierre RÉAT

Mmes et Mrs, chers amis
Une fois encore nous voici réunis dans ce lieu de mémoire et de sang versé il y a 73 ans jour pour jour.
Nous venons rendre hommage et remercier ces héros de la Résistance qui, ici au Magat, ce 19 Mars 1944 ont sacrifié leur jeunesse et ont donné leur vie pour libérer la France et restaurer la république.
Comme les autres combattants de cette « armée des ombres »
« ils n’avaient demandé ni la gloire ni les larmes »
Au bout de leur engagement, de leurs combats et de leur sacrifice, leur seule gratification : vivre libres dans une République d’égalité et de fraternité…
En cette journée du 19 mars 2017, devant cette pierre dressée, face à ces noms gravés, en leur mémoire et pour que leur sacrifice ne soit pas vain, au-delà de nos convictions politiques, philosophiques ou religieuses, il est nécessaire que nous rappelions le rôle historique de la Résistance dans la libération de notre pays, il est de notre devoir de transmettre cette mémoire afin d’éveiller les consciences, alors qu’aujourd’hui la menace du fascisme est réactualisée et potentialisée par la crise multiforme que connaît le monde.
Jean JAURES disait :
« La tradition ne consiste pas à conserver des cendres mais, à bien entretenir la flamme ».
J’ajouterai : « Bien entretenir la flamme de la Résistance. »
Le Général DE GAULLE concluait ainsi son appel du 18 Juin :
« Quoi qu’il arrive, la flamme de la Résistance ne doit pas s’éteindre et ne s’éteindra pas. »
Et, en guise de conclusion, Lucie Aubrac disait :
« Le mot résister doit toujours se conjuguer au présent ».
Je vous remercie de votre attention.

Mme CHADEBECH Odile prend ensuite la parole et demande à chacune et chacun d’avoir une pensée pour Mr Robert STUMPP qui fut à l’origine et à l’implantation sur ce lieu de cette stèle devant laquelle nous pouvons nous recueillir pour honorer ces valeureux combattants.
Une vibrante « Marseillaise » clôture cette émouvante deuxième cérémonie.
A noter que 2 visiteurs imprévus (voir les photos) nous ont accompagnés au cours de notre devoir de mémoire.

Au cimetière

Tout le monde s’est retrouvé devant la tombe de FRANTZ.
Après les sonneries de la Clique, « le chant des Partisans », les enfants de l’école ont déposé la gerbe. La minute de recueillement observée, Mr Christian DENIS, Maire de MONTCHAL a rappelé dans son allocution qui était FRANTZ et a souligné que la Municipalité se faisait un honneur d’entretenir sa tombe.
Le chant « La Marseillaise » a clôturé cette troisième cérémonie.

De voir ces jeunes enfants déposer les gerbes et se recueillir lors de chacune de ces 3 cérémonies a été très touchant et émeuvent particulièrement les Résistants présents de cette période.

Tous les participants se sont retrouvés autour du verre de l’amitié offert par la municipalité de MONTCHAL, celle-ci a également mis gracieusement à la disposition de l’Amicale la salle des fêtes de la commune pour se réunir autour d’un repas de fraternité.

Malheureusement des problèmes de santé n’ont pas permis aux habitué(e)s de cette journée d’être présent(e)s, nous leur souhaitons un prompt rétablissement.


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